Du 8 au 11 février 1777
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À la fin de 1776, Nicolas est allé – hors intrigue – chercher Benjamin Franklin au port de Saint-Goustan. En chemin, il s'est d'abord arrêté au château de Chanteloup, près d'Amboise, pour rendre visite aux Choiseul, puis à l'abbaye de Fontrevaud, où sa sœur s'est retirée. Accompagné de son fils, il a aussi profité du voyage pour lui montrer le domaine de Ranreuil. |
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Le 8 février au soir, Nicolas emprunte la rue Saint-Germain-l'Auxerrois et se dirige vers le Châtelet, où il doit assurer sa permanence, mais à peine est-il installé qu'on lui demande de repartir en sens inverse afin de constater le décès d'un prisonnier devant la prison de Fort-l'Évêque, point de départ de la septième enquête. Il quitte le Châtelet le 9 février peu après huit heures et rejoint l'hôtel de M. de Noblecourt. |
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Après avoir pris un peu de repos, Nicolas se rend au bureau des illuminations, situé « à l'endroit où les rues Louis-le-Grand et Michodière faisaient angle pour déboucher boulevard de la Madeleine ». Il convient de noter ici que l'auteur anticipe un peu l'ouverture de la rue de la Michodière : celle-ci, que nous avons tracée en Au sortir du bureau des illuminations, Nicolas se transporte rue Saint-Germain-l'Auxerrois pour interroger un marchand d'éventails, dont le commerce est situé près de Fort-l'Évêque. Il décide ensuite – non sans avoir fait une brève halte au Châtelet – de gagner la montagne Sainte-Geneviève, face au collège de Montaigu, pour y trouver le peintre Lavalée, avec lequel il revient au Châtelet, où le peintre exécute le portrait du mort. La journée du 9 février se termine rue Montmartre par un bon repas, auquel Sanson est convié pour la première fois. |
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Le 10 février, Nicolas et son fils entendent rejoindre Versailles en voiture mais ils trouvent en chemin une voiture de cour renversée. Il s'agit de celle de Marie-Antoinette, qui revient d'un bal masqué de l'Opéra. Nicolas et Louis lui cèdent leur voiture et reprennent la route, montés sur les chevaux de la voiture de cour. À Versailles, Nicolas rencontre Mme Campan et Sartine. Avant de rentrer à Paris, il fait un détour par l'hôtel d'Arranet. Ayant franchi la porte de la Conférence à quatre heures de l'après-midi, il se rend d'abord sur la place du Carrousel, où loge désormais La Borde, lequel lui écrit un billet qui lui permettra d'approcher Loiseau de Béranger. Nicolas gagne ensuite la rue Saint-Honoré, qu'il emprunte jusqu'à la rue Neuve-du-Luxembourg, où se trouve l'hôtel du fermier général. Après sa visite à Loiseau de Béranger, Nicolas rejoint le Châtelet, puis rentre rue Montmartre. |
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Le lendemain – 11 février –, Nicolas part à pied de la pointe Saint-Eustache pour gagner la rue du Bac par le Pont-Neuf et les quais de la rive gauche. Il y rencontre la mère de son fils, Antoinette Godelet – La Satin –, qui est de passage à Paris. Celle-ci ayant refusé qu'il l'accompagne jusqu'au relais de poste de la rue des Fossés Saint-Germain l'Auxerrois, Nicolas marche longtemps dans la rue du Bac, « perdu dans ses pensées », avant de sauter dans un fiacre qui le conduit chez Maître Vachon, rue Vieille-du-Temple. Après quoi, il se rend chez Lenoir, rue Neuve-des-Capucines. L'auteur anticipe encore un peu les transformations de la capitale : l'hôtel de police ne s'est déplacé de la rue Neuve-Saint-Augustin à la rue Neuve-des-Capucines qu'en 1780 (cf. Alexandre-Jacques Du Coudray, Nouveaux essais historiques sur Paris, Belin, 1781, p.188). Se sentant observé à sa sortie de l'hôtel de police, Nicolas fait semblant de rejoindre la place Louis-le-Grand – ou place de Vendôme – avant de bifurquer à gauche dans la chapelle du couvent des Capucines. Une religieuse le soustrait à ses poursuivants en le cachant dans une charrette qui, conduite par le jardinier du couvent, traverse le jardin et sort par une porte donnant sur le boulevard. À l'angle de la rue Basse-du-Rempart et du passage du Cendrier, Nicolas reprend son fiacre pour rejoindre le Châtelet (trajet tracé en |